GEMEINSCHAFTSBILDUNG - Das ORIGINAL von Peck-

Nouveau: WORKSHOP près de Lyon

Un atelier de développement de l´esprit communautaire (ADEC)

 

06.-08. Sept. 2013: La Sylveraie

www.lasylveraie.com. Frais: 150-200€. Information et inscription: jean-pierre (ät) jamet.ch

 

L'esprit communautaire

«Il y a au plus profond de nous un grand besoin de paix. À cause des blessures - des rejets - subis dans nos relations passées, nous sommes effrayés par le risque de laisser tomber nos défenses. Méfiants, nous écartons la possibilité d'une authentique communauté comme étant un rêve utopique. Mais il existe des procédés par lesquels les gens peuvent rétablir le contact et guérir de vieilles blessures. Le Mouvement vers l'esprit communautaire à la suite de la Foundation for Community Encouragement s'est donné comme mission d'enseigner ces procédés, de rendre l'espoir de nouveau présent, et de faire en sorte que cette vision devienne en fait manifeste dans un monde qui a presque oublié la joie de ce que signifie être humain.»

 

Les facilitatrices

Judith Goldblat (1959, Paris): www.forum-spontane.de

Sabine Bartscherer (1966, Allemagne)

 

Contact: Judith Goldblat (Française)

Mail: j.goldblat(...)web.de, Telephone: 0049-7957-9239123

 

Offre de service
pour toute équipe de travail dans les organisations

- Pour stimuler l’unité dans son équipe de travail ;

- Pour expérimenter et adopter des méthodes pour prendre soin du NOUS de l’équipe ;

- Pour renouveler le lien entre les membres de son groupe ou de sa communauté d’appartenance.

 

Les méthodes du DEC (développement de l’esprit de la communauté) amènent les personnes et les groupes :

-à se dire,

-à accepter les différences,

-à découvrir ou redécouvrir ses richesses personnelles et celles de l’autre,

-à utiliser l’écoute profonde et respectueuse pour maintenir un climat fécond dans les relations de travail 

-à rester transparent

 

L´atelier de développement de l'esprit communautaire (ADEC)

Faire communauté

Lors d'un atelier de développement de l’esprit communautaire (DEC), le but ultime du groupe de participants est de faire communauté telle que comprise ici. Cette dernière peut se définir, au mieux, de la façon suivante: un groupe de personnes qui, malgré la diversité de leurs antécédents, auront pu accepter et transcender leurs différences, se rendant par là capables de communiquer efficacement et ouvertement et coopérer ensemble à l’atteinte d’un but identifié pour le bien commun du groupe. Notre but ultime en tant que groupe est de nous retrouver ensemble dans un état que nous nommons communauté : c’est un état où les cœurs sont ouverts, où de nouvelles prises de consciences (insights) sont faites, où la gamme complète des émotions et des sentiments humains peut enfin être exprimée dans le groupe. L'état de communauté peut être vraiment palpable pour les uns et très subtil pour les autres. Les membres ont alors le sentiment profond d’appartenir au groupe de façon libre.

Fonctionnement de l'atelier

L’atelier se déroule sous forme de processus et dure environ 18 heures réparties sur une période de 2 jours. L’atelier vise à offrir à chaque personne y participant une expérience de la dynamique des relations humaines et une compréhension de l’effet de ces dynamiques sur la façon dont nous entretenons nos relations interpersonnelles. Plusieurs nouvelles habiletés de communication et de nouvelles façons d’entrer en relation saine sont apprises par l’entremise de cette expérience.

Le format qui facilite cette expérience est un processus plutôt qu’un enseignement. Ceci implique donc que le groupe se bâtisse et se développe à partir des contributions de chaque individu présent dans le cercle. Ceci permet de développer de nouvelles compétences et d’effectuer de nouvelles prises de conscience par l’entremise de la participation personnelle et l’observation.

Balises pour faire communauté

Un groupe de personnes ne devient pas facilement communauté, ni de façon accidentelle. Le groupe apprend certains principes au fur et à mesure qu'il devient communauté. La raison la plus importante pour sa participation à l'atelier est d'apprendre ces principes par l'expérience. Des indications servent de guides à la participation de chaque personne à l'atelier donnent à tous la possibilité de participer à l’atelier avec une base de compréhension sur le processus.

Le format utilisé est un processus, il s’inscrit dans une structure, avec des balises bien précises qui permettent de poursuivre les objectifs suivants, à l’intérieur de l’atelier :

§ Faire l’expérience de l’état de communauté.

§ Développer la confiance mutuelle.

§ Expérimenter des temps de silence

§ Découvrir ce que signifie être mu/e à parler.

§ Vivre comment le développement de la communication va de pair avec le développement de l’état de communauté.

Résultat possible

Le résultat de cette expérience d’ouverture du cœur est d’aider chaque personne dans sa quête de compréhension d’elle-même et de permettre à chaque individu de mieux servir un groupe ou une relation; en effet, en plaçant la communication sous le signe de l’intériorité, du silence, du « vide », la méthode fait se manifester l’être profond de l’individu et du groupe, et favorise ainsi l’acceptation, l’écoute, l’ouverture aux autres et l’expression généreuse.

C'est une manière de contribuer à bâtir la paix dans le monde en la bâtissant en soi-même.

Pour que ceci puisse se passer, il est essentiel que chaque personne vienne à cet atelier avec une ferme intention de connaître sa propre vérité. Quelques-unes des prises de conscience et qualités.

 

Les indications pour le DEC

1. Je m’exerce à une écoute profonde, respectueuse et compatissante, de moi-même, des autres et du

    groupe.

a. Écoute de soi: je porte attention à ce qui se passe en moi.

b. Écoute d’autrui: je suis présent à l’autre et je respecte son expérience. J’évite de préparer une « réponse »

    en écoutant.    

    Je ne réponds pas.

c. Silence: j’accueille les temps de silence entre les interventions.

d. Écoute du groupe: je suis sensible à l’état du groupe.

 

2. Je m’exprime avec un profond respect de moi-même, des autres et du groupe.

a. Ma participation peut être verbale ou non verbale.

b. Je parle si je sens un mouvement intérieur qui m’incite à le faire. Je peux ressentir ce mouvement

    physiquement et/ou moralement. Réciproquement, je ne parle pas si je ne me sens pas mû/e à le faire.

c. Je dis mon prénom en prenant la parole.

d. Je fais partager mon expérience en utilisant les messages « je » :

                * Pour exprimer ce que je ressens, je parle à la première personne ; j’évite les expressions comme

                  « les gens », «on », « nous », « on devrait », « tu dois ».

                * Si je ressens une insatisfaction, je l’exprime dans le cercle en identifiant (objectivement) l’objet de

                   mon insatisfaction et je dis (subjectivement) ce que je ressens à ce propos.

                * Mon expérience peut faire écho à celle de l’autre, mais j’évite toute forme de réponse : conseils, 

                   reflets, questions, solutions, évaluations, interprétations…

 

3. Je fais confiance aux processus qui président au développement de moi-même, des autres et du

     groupe.

a. Je suis ouvert/e à lâcher prise (par exemple, sur mes attentes, sur mes idées, sur mon désir de garder le

    contrôle, etc.)

b. Je cherche à m’inclure dans le groupe tout en incluant tous les participants.

c. Je m’engage à persister dans l’expérience.

d. Je me reconnais responsable de mon succès et de celui du groupe.

e. Je garde l’entière confidentialité en regard de tout ce qui se passe dans le groupe.

 

Les textes du M.E.C. (Québec)

Thierry Roger: Communitas

Feuillet_preparatoire de M.E.C.

Témoignages

Le cadeau du rabbin

(La route de l’espoir, Scott Peck, Flammarion, 1993, épuisé)

 

     

 

Un monastère traversait une période difficile. L'ordre —autrefois congrégation monastique réputée— avait fermé toutes ses maisons à la suite des vagues successives de persécutions religieuses survenues au XVIIe et au XVIIIe siècles, et ses membres avaient été exterminés. Cinq religieux seulement demeuraient encore dans la maison-mère décrépite : le supérieur et quatre moines, tous âgés de plus de soixante-dix ans. Visiblement, la congrégation s'éteignait.

 

Le monastère était entouré d'une forêt profonde où se trouvait une petite cabane qu'un rabbin de la ville voisine utilisait parfois comme ermitage. Les années de prière et de contemplation avaient rendu les vieux moines vaguement mystiques, et ces derniers pouvaient toujours deviner quand le rabbin se trouvait dans son ermitage. «Le rabbin est dans la forêt, le rabbin est revenu dans la forêt», chuchotaient-ils entre eux. Le Supérieur, qui se désolait de la mort prochaine de sa congrégation, eut un jour l'idée de rendre visite au rabbin dans son ermitage pour lui demander si, par un heureux hasard, il n'avait pas quelque conseil à lui donner pour sauver le monastère.

 

Le rabbin accueillit le supérieur dans sa cabane. Mais quand celui-ci eut expliqué le motif de sa visite, le rabbin ne put que compatir à son sort.
— « Je sais ce que c'est », s'exclama-t-il. L'Esprit a quitté les gens. La même chose se produit dans ma ville. Presque plus personne ne vient à la synagogue. » Et le vieux rabbin et le vieux moine de gémir ensemble. Puis, ils lurent certains passages de la Torah et s'entretinrent paisiblement de choses graves. Vint alors pour le supérieur le moment de prendre congé. Les deux hommes s'embrassèrent.
— « C'est merveilleux que nous ayons pu nous rencontrer après toutes ces années, dit le supérieur. Hélas, j'ai échoué quant au but de ma visite. N'y a-t-il rien que vous puissiez me dire, ne pouvez-vous pas me donner le moindre petit conseil qui m'aiderait à sauver ma congrégation de la mort ?
— « Non, je suis désolé, répondit le rabbin. Je n'ai pas de conseil à vous donner. Je peux seulement vous dire que le Messie est l'un d'entre vous. »

 

Au monastère les moines entourèrent le supérieur et lui demandèrent : « Alors, que vous a dit le rabbin? »

— « Il a été incapable de m'aider », répondit le supérieur. «Nous n'avons fait que pleurer et lire ensemble la Torah. Il m'a seulement dit une chose au moment de partir - une chose assez mystérieuse : le Messie serait l'un d'entre nous. J'ignore ce que ça veut dire. »

 

Au cours des jours, des semaines et des mois qui suivirent, les vieux moines ruminèrent les paroles du rabbin, se demandant s'il était possible de leur donner une signification quelconque.

— «Le Messie est l'un d'entre nous ? A-t-il vraiment voulu dire l'un d'entre nous, ici, au monastère ? Mais alors, lequel d'entre nous ? Songeait-il à notre supérieur ? Oui, bien sûr, s'il pensait à quelqu'un, c'était sûrement au Frère Supérieur. Voilà plus d'une génération qu'il est notre directeur. Par ailleurs, il est possible qu'il ait songé aussi à Frère Thomas. Frère Thomas est très certainement un saint homme. Tout le monde sait que Thomas est un être de lumière. Il n'a certainement pas voulu dire Frère Elred. Elred est parfois si agaçant. Pourtant, à bien y penser, même s'il ennuie les gens, il est vrai qu'Elred finit presque toujours par avoir raison. Et il arrive souvent qu'il ait vraiment raison. Peut-être le rabbin songeait-il vraiment à Frère Elred. En tout cas, certainement pas à Frère Philippe. Philippe est trop passif, il n'est rien du tout. Mais c'est vrai qu'il a le don - un don bien mystérieux - d'être toujours là quand on a besoin de lui. Comme par magie, il apparaît alors. Peut-être Philippe est-il le Messie ! Ce qui est sûr, c'est que le rabbin ne parlait pas de moi. Il est impossible que ce soit moi. Je ne suis qu'une personne ordinaire. Mais supposons qu'il ait pensé à moi. Supposons que je sois le Messie. Mon Dieu, pas moi. Je ne peux pas avoir une si grande valeur à Vos yeux, n'est-ce pas? »

 

Tout en réfléchissant de la sorte, les vieux moines se mirent à faire preuve d'un très grand respect dans leurs rapports mutuels, au cas où l'un d'entre eux serait le Messie. Et puisqu'il existait une chance rarissime pour chacun d'entre eux d'être le Messie, chacun commença à se traiter lui-même avec un infini respect.

 

Le monastère était situé dans une magnifique forêt. Parfois, des gens s'y rendaient pour pique-niquer sur un minuscule carré de pelouse et se balader dans les sentiers, et, de temps à autre, ils allaient même à la chapelle en ruines pour y méditer. Ce faisant, et sans même être conscients de la chose, ils sentaient confusément qu'une aura d'infini respect entourait désormais les cinq vieux moines. Elle semblait irradier de leur personne et gagner l'esprit des lieux. Le phénomène avait quelque chose d'attirant, voire d'irrésistible. Sans trop savoir pourquoi, les gens se rendirent plus souvent au monastère Pour y pique-niquer, pour y jouer, pour y prier. Ils commencèrent à y emmener des amis, histoire de leur montrer un lieu aussi particulier. Et leurs amis emmenèrent leurs amis.

 

Puis il arriva que quelques jeunes gens en visite au monastère se mirent à parler de plus en plus longuement avec les vieux moines. Après un certain temps, l'un des jeunes gens demanda s'il pouvait se joindre à eux. Puis un autre. Et un autre.

 

C'est ainsi qu'en quelques années le monastère redevint une congrégation florissante, et, grâce au cadeau du rabbin, un lieu vibrant de spiritualité et de lumière dans le royaume.

 

Merci pour les textes:

www.mec-quebec.org

 

International

USA: www.fce-community.org

Allemagne: www.netzwerk-gemeinschaftsbildung.com

 

L´esprit communautaire/Communitybuilding/Gemeinschaftsbildung par Scott Peck